En novembre 2021, IDsanté a organisé à la demande de la Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) 3 séances d’éducation à la vie affective sociale et sexuelle (EVASS) auprès des mineurs incarcérés au sein du centre pénitentiaire de Remire-Montjoly.
Adapter les animations à d’autres contextes
La PJJ est chargée d’assurer la continuité du parcours éducatif des mineurs du centre pénitentiaire. Par conséquent, elle fait régulièrement appel à des partenaires extérieurs pour intervenir auprès de ces jeunes. L’objectif est de leur proposer des activités sportives, culturelles et éducatives, afin que l’incarcération n’entrave pas leur développement personnel en tant qu’individu.
A ce titre, IDsanté a accepté d’intervenir auprès des jeunes incarcérés au quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Remire-Montjoly autour de la thématique « Lutte contre le sexisme et sensibilisation à l’égalité entre femmes et les hommes ». Ces séances s’inscrivent effectivement dans l’obligation légale d’éducation à la sexualité (article L312-16 du code de l’éducation). Assurées habituellement en milieu scolaire, ces interventions ont été adaptées à d’autres contextes, dans un souci d’égalité de traitement de tous les jeunes d’un même territoire. Ainsi, l’équipe d’animation, plus habituée aux bancs de l’école qu’aux couloirs de détention, a rencontré 13 jeunes de 14-17 ans à l’occasion de 3 animations entre novembre et décembre 2021.
Des premières séances pour questionner des stéréotypes genrés
Les jeunes participants se sont montrés intéressés par la thématique, comme en témoignent les échanges constructifs qui ont pu avoir lieu à chaque séance. Si dans un premier temps les discussions avec le groupe de garçons ont révélé des représentations souvent très stéréotypées - notamment sur les sujets de l’homosexualité et la place de la femme dans la société - les jeunes ont néanmoins pu débattre et finalement nuancer leur point de vue à travers la discussion. Leur capacité à faire évoluer leur réflexion est encourageante, et confirme l’intérêt de réitérer ce type d’animations EVASS en milieu carcéral à l’avenir.